Abdelaziz a 73 ans. Lorsqu’on le rencontre au café social de Belleville de l’association Ayyem Zamen, l’homme s’installe tranquillement, facilement face au micro. Une aisance qui tranche avec un passé douloureux que l’homme traine depuis son enfance. Celui de la guerre d’Algérie, qui a fait de lui un orphelin à l’âge de 4 ans.

En ce mois de mars 2022, soixantième anniversaire des accord d’Evian, Abdelaziz se souvient du traumatisme de la guerre. Des souvenirs douloureux qui ressurgissent forcément sur lui avec l’invasion russe en Ukraine qui le préoccupe pour les jeunes générations.

En 1971, le jeune homme algérien arrive en France et démarre sa vie de travailleurs à la chaîne aux côtés des immigrés marocains et algériens notamment. Réceptionniste, restaurateur, ouvrier sur les chemins de fer : comme beaucoup Abdelaziz s’adapte en fonction du travail disponible. Et alors qu’on lui pose la question sur la montée de l’extrême-droite, pour lui la réponse est claire limpide : tout vient du travail. « Quand il y a du travail, le racisme diminue… »

Une série de podcast proposée par Latifa Oulkhouir

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