Derniers articles
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Carte postale d’un Paris inconnu
Contrairement au colonel de Garcia Márquez, j'ai reçu des lettres. Des cartes postales même. Une par semaine, parfois plus, envoyées par mes amis partis en voyage. Je reste dans ma ville et cette année, j'ai pris une décision : prendre des photos de Paris et les envoyer comme des cartes postales.
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« Maman, pourquoi fais-tu la révolution ? »
Luisa, informaticienne, arrive chaque matin à son travail à 8h30, après avoir déposé son fils de 5 ans à l'école. Jusqu'ici tout est normal. La différence est qu'elle s'est couchée à quatre heures du matin. La raison ? Luisa travaille comme coordinatrice bénévole dans la commission de communication du mouvement « Démocratie Réelle Paris ». « J'ai découvert sur internet qu'un groupe d'Espagnols s'était formé et avait manifesté devant l'ambassade d'Espagne. Le lendemain, j'ai pris mon enfant, ses crayons de couleur, quelques feuilles et nous avons rejoint la Bastille pour préparer des pancartes. »
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Les Indignés de la Bastille veulent du boulot
Les manifestants qui remplissent dimanche 29 mai la Place de la Bastille sont surtout des jeunes hommes et des jeunes femmes, mais il y a aussi des adultes et des enfants. En tout, environ 5000 personnes. Un garçon dit dans son haut-parleur : « Il y a mille raisons pour se révolter. » Il est facile de trouver Monica : elle porte « la roja », le maillot de l'Espagne championne du monde de football. «Je me sens très proche de l'Espagne, je veux y retourner, mes amis me manquent, beaucoup d'entre ceux qui manifestent Puerta del Sol sont chômeurs. »
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La révolution espagnole arrive à Paris
De nombreuses personnes en dehors d'Espagne se demandaient, en observant les chiffres décevants de la situation économique espagnole, pourquoi les citoyens ne s'étaient pas encore révoltés contre le « système ». Ce temps est aujourd'hui venu. Au cours des trois derniers mois, le mouvement s'est construit, via internet et les réseaux sociaux. Il est sorti du virtuel le 15 mai dernier avec une manifestation de masse dans les rues de Madrid, qui s'est transformée en une occupation sans précédent, pacifique et organisée, de la Puerta del Sol. Sous le slogan « Nous ne sommes pas des marchandises entre les mains des politiciens et des banquiers », au kilomètre zéro des routes espagnoles, les manifestants ont fait assaut de propositions pour conduire régénérer le système politique et économique.