Le parti socialiste a fait salle comble au Zénith de Paris pour lancer véritablement sa campagne législative. Beaucoup moins de jeunes que lors des meetings de l’élection présidentielle, mais toujours autant de ferveur pour Ségolène Royal qui raflera tout à l’applaudimètre. La soirée s’organise de la manière suivante : les éléphants ne rejoindront pas l’armée des candidats sur scène, mais iront s’asseoir avec le public certainement pour l’image de proximité. Entre chaque intervention, quelques candidats viendront également prendre la parole. Bertrand Delanoë, maire de Paris, ouvre le bal; discours classique, rien de particulier ne retiendra mon attention. Ségolène Royal ensuite se verra offrir par le public une standing ovation, et un Zénith qui chante en coeur « Ségolène ! Merci ! » 

Bien entendu, personne n’oubliera de tacler Nicolas Sarkozy; ainsi Laurent Fabius se moque de n’avoir pas pu l’accueillir ce même soir chez lui au Havre où le nouveau président y tenait également un meeting. Ensuite, il parlera de la division interne au sein du PS, conscient de cette mauvaise pub pour son parti, il s’applique pour montrer qu’il est un homme qui veut voir au delà de toute cette mascarade, et souhaite que la France voit le PS autrement. Enfin, François Hollande, avec un discours dynamique, fait rire toute la salle lorsqu’il parle de Nicolas Sarkozy : «Il court encore ! Il court toujours ! Il court sans cesse ! ». Le premier secrétaire du PS aborde ensuite le cas Bayrou, le chef du Modem reçoit une invitation de la part du premier secrétaire du PS : « s’il souhaite nous rejoindre, nous l’accepterons ».

Les autres candidats défilent sur la scène; eux, n’ont pas encore l’art oratoire des plus grands,  mais en ont bien profité pour se faire connaître. Si je ne me trompe pas, il y a eu plus de femmes. Parmi elles, Juliette Quinten, la plus jeune candidate de France, retiendra mon attention. Face à elle, Christian Blanc, le député sortant, et ex-PDG d’air France. Bon courage Juliette. Il y a aussi cette candidate, Michelle Canet, avec pour adversaire Patrick Devedjian qui souhaite encore supprimer des logements dans le département des Hauts-de-Seine. Le PS  a lancé sa campagne sous le signe de l’unité, mais est-ce sincère, ou seulement pour la photo ? Pas du tout favori dans les sondages, mais ce soir les militants présents dans la salle reprennent espoir en voyant réunis leurs idoles politiques. Il ne manquait que Lionel Jospin présent via un message lu par un de ses lieutenants. Souhaitons pour le PS que les paroles ne s’envolent pas aussi vite que court Nicolas Sarkozy.

Chou Sin

Chou Sin

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