« Si les quartiers populaires votent, nous serons au second tour. » Les mots de Jean-Luc Mélenchon, prononcés à la fin du mois d’août dernier au Dauphiné libéré, trahissent-ils la vision d’un vote des quartiers populaires déjà acquis à la cause du candidat insoumis ?

À quatre mois de l’élection présidentielle, avec un débat public saturé par l’extrême droite, bien loin des préoccupations de logement, d’école et d’emploi, le futur vote des habitants des quartiers paraît encore incertain. Les niveaux d’abstention records enregistrés dans ces communes témoignent en tout cas d’un éloignement vis-à-vis de la politique institutionnelle, qui ne fait que refléter l’éloignement de la classe politique dirigeante envers celles et ceux qui y résident.

Les partis sont-ils encore un outil pertinent pour politiser les milieux populaires dans des territoires tels que la Seine-Saint-Denis ? Nos deux invités, Farida Amrani, conseillère municipale de La France insoumise à Évry, et Aly Diouara, cofondateur d’un mouvement citoyen à La Courneuve, ne sont pas forcément du même avis. Mais ils partagent la conviction que les politiques publiques décidées par les représentants actuels ont bien des conséquences sur la vie des populations, et qu’il importe pour celles-ci de s’organiser et de peser sur un univers si loin, en apparence, de leurs intérêts immédiats.

Jalal Kahlioui

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