Nicolas Sarkozy s’exprime à la tv et s’adresse à tous les Français qui ont peur, disant qu’il veut les protéger. Dans la salle où on est tout le monde écoute. « C’est un fort, il est très fort », murmure un black, Franck Yonbouz, qui avait voté Bayrou pour faire obstacle à Sarkozy. « Là, ajoute-t-il avec un brin de dépit, le vent est en train de tourner en sa faveur. »

Quelques instants plus tôt, une militante de l’UDF estimait elle aussi que la mathématique était favorable au candidat de la droite, mais je dois dire que sa mathématique n’était pas si limpide que cela. J’aurais de la peine à vous la restituer. Ici l’ambiance est très mesurée, pas d’explosion de joie. J’ai l’impression qu’il y a peu de partisans de Sarkozy. Et ceux qui ont voté pour François Bayrou, assez nombreux en revanche, semblent très déçus. Quant aux électeurs de Ségolène Royal,ils ne pavoisent pas: ils ont l’air de trouver la victoire difficile et au fond, peu ont voté pour elle, la plupart ont voté contre lui…

Une seule personne est enchantée, c’est Marie-Françoise Colombani, journaliste à « Elle », qui s’enthousiasme de la participation et de l’intérêt des gens : « C’est génial ce qui s’est passé, j’ai reçu toute la journée des sms, comme un jour de final au mondial ! Et désormais, Royal ou Sarkozy, c’est le débat démocratique… »

Alain Rebetez

Alain Rebetez

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