En 2005, alors qu’il n’était que ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy se rend à Argenteuil. Il se fait un peu chahuter par la foule quand un jeune du quartier l’apostrophe poliment. Ce dernier lui parle des problèmes qui minent les banlieues françaises. Un conseiller prend son numéro de téléphone. Le lendemain, Tarek Mouadane est reçu par le ministre.

Plus tard, en 2006, avec l’aide de Nicolas Sarkozy qui lui ouvre une partie de son carnet d’adresses, le jeune homme d’Argenteuil, crée l’association BBR (Bleu, Blanc, Rouge) dont le but et de rapprocher les jeunes de banlieue et le monde du travail. En 2006  toujours, BBR organise une rencontre sur les banlieues au ministère de l’Intérieur.

Pendant la campagne présidentielle de 2007 Tarek Mouadane a côtoyé, parfois intimement,  l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy. Au lendemain des émeutes en banlieue, Il fait parti de ces jeunes « repérés » par le candidat. Pendant plusieurs mois, il voit les politiques en action. Les discours, les mesures, les promesses, maintenant il en connait un rayon. Cinq ans après quel constat fait-il de cet engagement en politique ? Quel regard porte-t-il sur ces hommes qu’il a rencontrés, parfois au plus haut sommet de l’Etat?

Devant les caméras du Bondy Blog, Tarek Mouadane  revient sur son expérience, dans la ville qu’il aime et n’a jamais quitté malgré « la gloire », Argenteuil. Là bas, tout le monde semble le connaître et le respecte, si l’on en croit les poignées de main qu’il échange avec tout à chacun, les « teneurs de mur » compris.

Pour Tarek, une chose est sûre : l’engagement politique, si c’était à refaire, il signerait tout de suite. L’expérience fût si enrichissante. Mais il lirait plus attentivement le contrat. Histoire que les promesses entendues soient tenues…Reportage!

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Mimissa Barberis et Idir Hocini

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