Hier soir, j’ai beaucoup hésité. Fallait-il aller à Paris pour suivre les jeunes partis fêter du côté des Champs-Elysées et du Trocadéro? Ou plutôt rester à Bondy? Bien sûr Bondy était plus original. Et ça me permettait de rattraper un ou deux blogs en retard. J’ai acheté vite fait de quoi gueuletonner (la France m’épate toujours, à 19h ou 20h, il y avait encore plusieurs magasins ouverts) et je me suis préparé une petite table de fête un brin stoïcienne que je vous laisse découvrir.
Peu avant minuit, j’ai enfourché le vélo et suis parti à travers la ville. Les rues étaient calmes, presque désertes. A minuit, je franchissais le canal de l’Ourcq quand une espèce de clameur joyeuse s’est élevée. Ca venait des grands immeubles. En traversant Bondy nord, il y avait un peu partout des gens aux fenêtres pour taper sur des casseroles et lancer dans la nuit: Bonne année!
J’ai croisé quelques voitures qui klaxonnaient à tue-tête, un groupe de jeunes filles rigolardes qui ont refusé d’être prises en photo (quoique la plus mignonne semblait regretter que les copines n’en veuillent pas), je me suis un peu perdu mais n’ai vu aucune voiture en feu.
Au bout de deux heures, j’ai retraversé l’Ourcq. Là j’ai pris une photo. Cette étrange frontière en forme de no man’s land entre les parties sud et nord de la ville me fascine. Elle a un charme nostalgique. C’est un endroit comme un autre pour passer de 2005 à 2006. Bonne Année!
Par Alain Rebetez