Il faut passer Internet en mode burqa. Je le ferai dès que j’aurai le pouvoir, c’est décidé. Ce n’est peut-être qu’une crise de mâle dominé (je suis au RSA), il faut peut-être que je vois ça avec les autres qui me soutiennent. J’ai quand même l’impression, quand j’écoute l’émission de Ruquier, que je vais être mal vu, mais je suis convaincu. Ce n’est pas seulement que la burqa préserve les femmes du viol par les temps de chaleur où les politiques ne savent même pas s’ils vont pouvoir contenir l’hémorragie caniculaire des hospices, l’effondrement du bâtiment, la désertification d’Airbus, la pandémie grippale du mois d’août, la deuxième révolution en Iran, il ne manquerait plus qu’on se mette à devoir lutter contre les feux au derrière des hommes.

Stop ! Ça suffit les libérations. Pour l’instant, c’est pas moi qui suis en charge de la France avec mes lunettes noires et ma gonzesse qui valait trois milliard, pour l’instant, je suis dans une phase de prière et de recueillement. La France, comme dirait Pape Diouf, c’est 99% d’emmerdes et 1% de plaisir, trop peu pour moi. J’y vais à reculons. Et reculons peu, reculons bien, il manquerait plus par les temps qui courent, d’avoir à se mettre à jouer les pompiers sexuels et les bastons qui vont avec. Je dois d’urgence informer mes conseillers et leur demander s’il ne vaudrait pas mieux pas se calmer sur la libération des mœurs et le tutoiement des élites. Et je vous dis ça, ce n’est pas que je sois catholique intégriste, pas du tout.

Seulement, depuis qu’Eléonore est partie, je me tue au travail, et notamment des travaux que me donne Eléonore, par mail, fais-moi ceci, fais-moi cela. Et justement, pas plus tard qu’hier, elle m’envoie un mail en me disant : trouve-moi tout ce que tu pourras trouver d’images de sorcières, moi qui n’avais pas pensé à mon appareil génital depuis dix jours (les mâles qui me lisent apprécieront la performance, j’étais sur le point de franchir un seuil karmique ultime), moi qui passais mon temps à passer d’un fichier PDF inoffensif à une page du Bondy Blog, bref je commençais à perdre des kilos à force de sobriété, mais en même temps, je ne pouvais refuser cette mission d’Eléonore. Elle est tout pour moi.

Je lui ai répondu combien elle voulait de photos, elle m’a dit cinq cents, elle n’a pas voulu dire pourquoi, pour pas que je puisse la situer dans l’espace. C’est vrai que je suis mieux depuis que je suis au monastère. Le monastère, c’est une burqa mentale géante. Alors j’ai chopé le réseau du père Anthelme (dans la cellule à côté) et j’ai commencé mes recherches, et c’était bien au début. Il y avait toutes sortes de sorcières. Et je rajoutais des mots clés pour varier les résultats. Sorcière plus caca. Sorcière plus potion. Sorcière plus beurk…

Ah voilà, je n’ai pas pu me retenir, était-ce la chaleur de cette après-midi de juin ou le choc successif des photos déshabillées, j’ai fini par demander sorcière sexy en burqa, et Google m’en a donné. La suite, ma mère me défend de vous la raconter. Que je vous dise seulement que j’ai dû renoncer à ma longue ascension spirituelle pour m’agenouiller quelques heures devant Marie, qui est bonne, qui n’est pas complètement couverte mais bon, pas complètement découverte non plus. Mesdames, mesdemoiselles, faites comme elles je vous en prie. Pour ma part, je suis pour la burqa Internet.

Dilgo

Dilgo

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