Depuis le mois de janvier 2012, les enfants de ma belle-mère ont mis pied à terre sur le territoire de l’Hexagone, après avoir quitté le pays meurtri d’Haïti. Objectif : un meilleur encadrement pour les deux enfants, ainsi qu’une chance pour eux de s’en sortir et d’avoir un meilleur avenir.

La visite médicale ayant été faite le 14 du mois de février, un exemplaire leur a été donné pour l’étude de leur droit à la CAF. Dès lors, la constitution du dossier a ressemblé à un parcours du combattant. En effet, les pièces déjà fournies par les parents n’ont eu cesse d’être réclamées. La dernière lettre date du 19 novembre dernier. Dans celle-ci, ils demandent aux parents de leur envoyer le certificat de scolarité de l’un des enfants. Pourtant mon père avait déjà remis ce papier en main propre à la permanence de Bobigny.

On ne les a pas faits venir en France pour le privilège des allocations familiales, d’ailleurs, j’ai toujours nourri ma famille sans l’aide des allocations familiales. Il n’y a personne pour les encadrer en Haïti, et nous (les parents) notre vie est en France, c’est pour cela que nous les avons accueillis en France ! En revanche si la loi dit qu’ils peuvent bénéficier de quelque chose personne ne peut les en empêcher ” s’exclame mon père.

Le dossier a été entamé depuis février 2012. Du côté de la CAF, on ne sait pas sur qui jeter la première pierre. Bobigny ne fait que « constituer les dossiers pour être étudiés par la Tour Pleyel et Rosny » selon leurs dires. Les retards viennent donc de là-bas. Nous pensons ne pas être la seule famille à être sous le joug de cette injustice, et qu’il existe autant de têtes pensantes au sein de cette organisme pour arriver à remédier à cette situation.

Jimmy Saint-Louis

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