Chaque année, à Bondy, le maire invite les anciens. Au menu: de la langouste. « Les gens d’ici sont attachés à cette tradition », explique Gilbert Roger. Une fois, les gens de la mairie ont essayé de remplacer la langouste par autre chose. C’était du homard. Mais les anciens n’ont pas apprécié. « C’est quoi, ces petites gambas qu’on veut nous faire avaler? », disaient-ils. La révolte grondait dans la salle des Fêtes. Un risque d’émeute d’anciens au cœur de la mairie? Ce risque d’implosion, la mairie n’a pas voulu le courir.

Il est midi et demi, samedi 26 novembre. La brigade de choc est là: une armada de serveuses est prête à fondre dans la salle, pour servir les 500 convives. Le maire Gilbert Roger s’attarde à chaque table, tout comme Elisabeth Guigou, ancienne ministre de la Justice, aujourd’hui députée du Département de Seine-Saint-Denis.

Le repas est bon. Des ballons multicolores égaient la salle. A Bondy, c’est vraiment une tradition. On mange, on écoute le discours du maire, on regarde le spectacle. Pascal Sevran n’est pas là, mais il a délégué ses danseurs et ses danseuses. Seul souci: la neige. Il s’agit de ne pas glisser pour éviter une méchante chute à la veille des Fêtes de fin d’année. L’Hebdo a été invité par la mairie. L’Hebdo, aujourd’hui, c’est moi. J’ai accepté. J’attaque la langouste. En passant à côté de ma table, le maire me lâche: « attention, ne croyez pas que c’est tous les jours langouste à Bondy, hein! » Il a raison d’être prudent, le maire. Avant d’avaler leur langouste, Bondynois et Bondynoises ont reçu – comme tous les habitants de France – leurs taxes d’habitation, leurs taxes foncières et, cette année en prime, la redevance TV et radio.

 

Roland Rossier

Roland Rossier

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