Nous l’appellerons Madame X. car pour cette femme un anonymat total est nécessité absolue. Cette jeune femme qui a deux enfants à charge subit des violences conjugales. En mars dernier, enceinte de six mois, sous la violence des coups, elle craque et va porter plainte. Le commissariat recherche cet individu également comme auteur de nombreux actes délictueux. Repéré, son ex-conjoint est alors arrêté et mis en prison. Une femme battue de moins ? Pas tout à fait…

La réaction ne s’est pas fait attendre : elle l’a trahi, il la tuera dès qu’il sortira. Les menaces sont précises, répétées et proférées devant la police et devant témoins. Ce n’est pas un hasard… C’est connu, la banlieue est un grand village, les mots prononcés d’un bout de la ville sont entendus de l’autre, voire dans les autres villes. Le large réseau de connaissances de Monsieur interdit donc à Madame X. d’être hébergée par sa famille ou par des amis, par peur des représailles. Elle n’est plus en sécurité dans aucune des cités qui acceptent d’offrir un logement aux cas dits « difficiles ». L’un des enfants a été déscolarisé.

Ariane

Ariane

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