Fini, le douillet Hotel Eden – ou Saxo, on ne sait plus très bien – dans lequel les journalistes de L’Hebdo ont logé les premiers jours afin d’organiser leur séjour à Bondy. Sabine m’a passé le relais. J’ai du empaqueter en trois secondes du papier WC, des draps, des journaux, des biscuits… Bon retour, Sabine!

Accompagné de Mohamed, je débarque au Studio Blanqui, rue Simone de Beauvoir. La rue aurait du s’appeler Jean-Paul Sartre: j’aurais intitulé cet article « Huis clos ». Une fois seul, j’arpente la pièce: un… deux… trois… quatre… cinq mètres de long, presque autant de large. 25 mètres carrés, un lit « clic-clac » déniché par nos hôtes, une table, une chaise de sénateur, un frigo, un évier, une machine à laver les maillots du RC Blanqui, une douche, un lavabo, un WC. C’est chaud, sympa, confortable. Nous y serons bien.

La vue est imprenable: derrière les barreaux qui, traditionnellement, protègent les rez-de-chaussée, j’aperçois une voiture de couleur vert foncé. Je la fixe un bon moment. Combien de temps restera-t-elle sur cette position bizarre? A qui appartient-elle? Sera-t-elle réparée un jour? Le mystère de l’automobile penchée sera-t-il élucidé par les confrères qui prendront la relève?

Le lendemain, je la redécouvre. Au même endroit, juste recouverte de neige. Affaire à suivre…

Le studio sert de local au RC Blanqui. Des photos de l’équipe sont affichées à gauche et à droite. Sur une étagère, trônent deux coupes. La plus grande ne contient aucune inscription. Sur la petite, couleur argent et azur, on peut lire: « Challenge 2004 – Mokhtar Bakli – Septième ».

par Roland Rossier

Roland Rossier

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