Derniers articles

  • Français d’origine contrôlée : le «désespoir d’être un jour des Français comme les autres»

    Il aurait aimé ne pas avoir à réaliser ce film. Sans fausse modestie ou provocation, le journaliste Mustapha Kessous préférerait "faire un film sur autre chose" que le racisme en France. Pourtant, dès l'introduction, le postulat de base est posé : "On prétend que le racisme revient. Ah bon il était parti ?" s'interroge faussement l'auteur.

    Par Faïza Zerouala
    Le 04/02/2014
  • Faïza Guène :  » Je crois à la fatalité, mais on a toujours une porte ouverte »

    C'est presque un jeu de sept familles réinventé. Chez les Chennoun, cela pourrait ressembler à un choix entre la fille rebelle, la fille respectueuse des traditions, le fils unique adepte de l'entre-deux, la mère étouffante et le père bricoleur. Cette lignée tumultueuse s'ébroue dans l'univers de Faïza Guène dans son quatrième roman, Un homme ça ne pleure pas.

    Par Faïza Zerouala
    Le 23/01/2014
  • French in the city

    Tout a déjà été écrit sur New York, ou presque. Même sans y avoir mis les pieds chacun a son New York en tête. Que ce soit celui des séries, des films ou des livres, il est souvent bourré de fantasmes. Lila, jeune Parisienne de 24 ans appartient à cette catégorie de New Yorkais de cœur, dans le roman dont elle est l'héroïne New York couleur Lila. Cette fille n'existe pas réellement, elle est née dans l'imagination de Meriem Nassiri.

    Par Faïza Zerouala
    Le 19/01/2014
  • Nadia Hathroubi-Safsaf : « Le mouvement « beur » a été récupéré car il n’y avait pas de leader »

    L'idée de ce livre est née lorsque j'ai écrit mon premier livre sur l'immigration. Je discutais avec des gens lors de rencontres, je leur parlais de la marche et elles ne connaissaient pas cette histoire. Pour moi, c'est un événement mythique et j'ai grandi avec cette histoire.

    Par Faïza Zerouala
    Le 07/12/2013
  • La marche vue par Eric Favereau

    C'est un moment « magnifique ». À plusieurs reprises l'adjectif surgit dans le récit d'Eric Favereau, journaliste à Libération. En 1983 à peine trentenaire il est préposé aux faits divers et s'intéresse à la question de l'immigration. Très vite il va se transformer en observateur privilégié de ce que les médias, lui compris, vont rebaptiser "marche des Beurs" car cela est plus simple que l'appellation officielle. A l'origine la marche pour l'égalité et contre le racisme est née dans le sang. Les crimes racistes se multiplient dans les cités françaises et le jeune reporter est amené à les traiter. « Il y a des bavures, les jeunes sont tués par la police ou par des voisins irascibles exaspérés par le bruit.

    Par Faïza Zerouala
    Le 04/12/2013
  • La Marche vue par… Charlotte Le Bon

    En 1983, vous n'étiez pas née quel regard vous portez sur cette époque ? Sur cette époque je n'en ai pas, c'est pour ça que l'histoire m'a interpellée et comme mon personnage est homosexuel je me suis beaucoup renseignée sur la condition des homosexuels à l'époque. Ça m'a étonnée de voir que 1983, c'était il y a 30 ans, mais finalement ce n'est pas si loin c'est l'époque contemporaine et ça faisait deux ans seulement que l'homosexualité avait été dépénalisée. Ça me semble archaïque aujourd'hui de penser comme ça.

    Par Faïza Zerouala
    Le 25/11/2013
  • La Marche vue par… Olivier Gourmet

    Où étiez-vous en 1983 ? En 1983 je commençais ma carrière de comédien en Belgique. Je rentrais au Conservatoire. Ce fameux "ete meurtrier de 83" je m'en rappelle très bien. Les informations relayaient très bien ces événements. En Belgique nous sommes très intéressés par la France. On a été plus longtemps Francis que Belges historiquement. On regardait ce qu'il se passait en France.

    Par Faïza Zerouala
    Le 21/11/2013
  • « Malcolm X a eu son film, Gandhi a eu son film, les Minguettes ont eu le leur »

    « Ça fait une semaine que j'ai appris l'existence de la marche grâce à mon oncle qui y a un peu participé. Ça m'a fasciné c'est fabuleux de vous avoir devant moi. Je voudrais vous dire un grand bravo ». Au bord des larmes, Elias, 17 ans, a tenu à livrer son sentiment après avoir vu le film La Marche de Nabil Ben Yadir. Sa remarque il ne la formule pas devant n'importe qui puisque l'équipe du film et des marcheurs historiques se sont déplacés à la Cité scolaire internationale de Lyon pour rencontrer 200 lycéens, des premières et des terminales qui ont vu le long-métrage. Le réalisateur Nabil Ben Yadir expose alors l'une de ses revendications en lien avec la remarque du lycéen : « On se bat pour que cette histoire entre dans les livres d'histoire. On est en train de faire un travail. 1983 ce n'est pas que l'année des radios libres. Même en passant par la sortie de secours, notre combat continuera. »

    Par Faïza Zerouala
    Le 18/11/2013
  • Avoir 20 ans aux Minguettes en 1983

    Les Minguettes, été 1981. Les rodéos urbains se propagent à tout l'est lyonnais. Cette sale mode ravive la tension permanente entre jeunes et police. Deux cent cinquante voitures seront brûlées en France à la fin de l'été. Mais aux Minguettes le vrai tournant se produit le 21 mars 1983. Pour protester contre une double perquisition vécue comme abusive les jeunes organisent une grève de la faim, créent dans la foulée l'association SOS Avenir Minguettes, présidée par Toumi Djaïdja.

    Par Faïza Zerouala
    Le 08/11/2013