Derniers articles
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La police a dit oui !
Je vous avais annoncé avoir fait les démarches auprès de la Direction de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis pour obtenir l'autorisation d'interviewer le commissaire Machet, à Bondy, et certains de ses subordonnés. La demande a suivi son cours et je viens d'apprendre qu'elle a abouti! C'est ok. Je pourrai donc rencontrer la police. Enfin, moi ou mon successeur, car il n'est pas sûr que l'entretien pourra se faire avant mon départ. Je vous tiens au courant.
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Histoires ordinaires dans la file de la préfecture de Bobigny (suite)
Je suis retourné ce matin à la préfecture de Bobigny. Je vous avais raconté hier cette foule résignée qui fait la queue, chaque jour - absolument chaque jour ouvrable, tout au long de l'année - dès les petites heures de l'aube, pour accéder aux guichets de la Direction des étrangers. Ce matin, je suis arrivé plus tard, vers 9h, pour voir comment cela se passe à l'intérieur.
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L’Hebdo on veut bien, mais ça nous rapporte rien
Chawki a 16 ans, Yanis 17 ans. Ce sont deux des petits gars qui ont jeté des insultes, et peut-être un peu plus, à l'équipe de FR3 venue tourner la semaine passée. La présence de L'Hebdo à Bondy les laisse perplexes, pour ne pas dire réticents, de même que l'hospitalité offerte par certains. "Pour l'instant, l'installation de l'Hebdo ici ne nous a rien apporté, explique Chawki. Nous, on espérait quelques petits trucs."
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Le salon de thé (suite) : après les baffes, retour d’espoir
Hakim et Kamel ont digéré la séance décourageante de la semaine dernière à propos de leur projet de salon de thé-crêperie à la place Neuberger. Ils aimeraient que la mairie leur loue un local, actuellement vide, et si possible qu'elle accorde une petite aide au loyer des premiers mois. Mais ce n'est pas joué.
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A la préfecture, 2000 étrangers font la queue, peu arriveront au guichet
Je reviens de la préfecture de Bobigny, juste à côté de Bondy, où j'ai assisté à un spectacle ahurissant bien qu'il soit des plus banalement quotidien. C'est la file d'attente des étrangers, qui doivent venir là, de toute la Seine-Saint-Denis, pour des démarches administratives comme le renouvellement de leur carte de séjour, le remplacement d'un papier perdu ou volé, la notification d'une décision officielle…
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Ces lois qui « empêchent d’éduquer » (suite)
Décidément la discussion avec Elbekkay est passionnante. Quand il se compare à ses amis d'enfance, dont beaucoup ont connu la prison, il met sa chance sur le compte de l'éducation. Comprenez l'autorité de son père et les gifles qu'il recevait quand il faisait des "conneries". "Moi, j'avais plus peur de mon père que de la police." Le laxisme des autres parents, il l'attribue lui aussi, comme Diol il y a quelques jours dans ce blog et malgré leurs 30 ans d'écart, à ces lois françaises qui empêchent d'éduquer.
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Où vont-ils en vacances ?
Il y a deux agences de voyage à Bondy, l'une s'appelle l'agence Kissy. Où les gens voyagent-ils? Je pousse la porte et tombe sur Abel, qui remplace le patron. La spécialité de l'agence, ce sont les lieux saints de l'Islam, et justement le patron vient de partir, vendredi, avec un groupe de pèlerins pour la Mecque. Ils sont 160! Plus quatre accompagnants. Ils reviendront le 20 janvier. Le tarif plancher, c'est 2600 euros, tout compris sauf la nourriture. "On ne fait ça qu'une fois dans sa vie", explique Abel. Les autres vacanciers, c'est souvent d'abord "le retour au bled": Tunisie, Algérie, Maroc, Sénégal, Mali, Martinique… Il y a aussi des destinations plus proprement touristiques: actuellement, les Caraïbes, la Turquie et l'Egypte ont la cote.
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Petites histoires de police au quotidien
La police a mauvaise presse, à Bondy, pire encore que les journalistes. Et pas seulement chez les jeunes. Mickey est un ami du maire, quadragénaire d'allure bonhomme et souriante, c'est un employé de la commune. De son vrai nom, Mikhaël Ichkhanian, d'origine arménienne, sa famille s'est réfugiée en France après le génocide.