Derniers articles

  • SOS ça bouge plus

    D'abord, quelques phrases pour se dire déçu des médias, qui stigmatisent le département 93 et oublient les initiatives et les gens de grande valeur qui y vivent. Puis l'adjoint au maire avoue sa colère contre le gouvernement de droite, qui a coupé dans les subventions aux associations pour donner plus d'argent à la police. 

    Par Serge Michel
    Le 16/11/2005
  • Le mort qui n’a pas provoqué d’émeutes

    Ce soir, je voulais aller à l'entraînement du Racing Club, mais c'est annulé pour cause de la pluie. Alors je retourne aux "Armes de la ville", pour croiser Yannick et voir un vélo d'occasion. 30 euros, c'est pas cher, mais l'objet est en question est en piteux état. Les pneus s'effilochent et les freins se bloquent, ce n'est même pas possible de l'essayer. Le vendeur s'en va en bougonnant. Changeons de sujet. J'aimerais que Radouane me raconte la mort de Mokhtar, il y a deux ans, dont j'ai entendu parler par Gabrielle. Ce jeune homme avait volé une voiture. La police a tiré. Mais pour éviter que la banlieue s'embrase comme il y a quinze jours après la mort des deux mômes dans le transformateur EDF, le maire aurait demandé à la famille d'organiser les obsèques au pays plutôt qu'à Bondy, où les cités avaient déjà commencé à bouger. Même Adrien, le fils cadet de Gabrielle, voulait aller à l'enterrement, tant l'émotion était grande. Pas question, a répondu sa mère, qui a de la poigne.

    Par Serge Michel
    Le 15/11/2005
  • Communiste pure contre Renault Espace

    Finalement, Gabrielle a pu se faire remplacer pour sa "maraude", et on a le temps de parler. Elle est un peu notre fil rouge à Bondy, très rouge: Gabrielle est intimement communiste, volontaire des restos du cœur, syndicaliste, employée à la Nouvelle Vie Ouvrière, l'hebdomadaire de la CGT, sept ans d'études à Moscou dont elle est rentrée en 1983 avec l'intention d'y retourner, fille de grand résistant dans le Sud ouest et de grande résistante des Ardennes, tous deux membres du parti.

    Par Serge Michel
    Le 14/11/2005
  • Honte aux arnaqueurs de grand-mères

    Gabrielle, l'amie de ma femme, est de retour. Elle est, sans le vouloir, la raison de l'atterrissage de l'Hebdo et de ce blog à Bondy. Je vais donc pouvoir faire connaissance. Mais Gabrielle est très occupée. Cet après-midi, elle accompagne au tribunal de Bobigny une vieille dame victime d'une arnaque. Et ce soir, elle "maraude", c'est-à-dire distribue pour les Restos du cœur une centaine de repas aux SDF de la région. Le plus simple, c'est que je l'accompagne à Bobigny. Elle passe me prendre à l'hôtel dans sa Clio bleue.

    Par Serge Michel
    Le 14/11/2005
  • La mairie aux aguets

    En mairie, donc, premier étage, une dame dispose de plans de Bondy photocopiés, noir blanc.

    Par Serge Michel
    Le 14/11/2005
  • Culture foot

    Il a plu. La pelouse est mouillée grave, comme on dit dans les tribunes. C'est le derby entre Bondy et son adversaire de toujours, le Stade de l'Est des Pavillons-sous-Bois, la commune voisine. Dans les cités, on ne fait pas trop la différence. Il arrive qu'au sein d'une même famille, l'un joue à Bondy et l'autre au Stade de l'Est. Les grands frères qui m'accompagnent, eux, sont plutôt Stade de l'est.

    Par Serge Michel
    Le 13/11/2005
  • Au rendez-vous des grands frères

    C'est un bar d'après guerre comme on les voit dans les films en noir et blanc, avec plus de places sur le zinc qu'autour des tables éparpillées au fond de la salle. Avec un patron, Massimo, qui connaît tout le monde, tape le carton et roule les dés avec ses clients entre deux cafés servis, dans une petite cavité aménagée en bout de comptoir. Un bar où l'on serre la main de tout le monde, connu ou inconnu, avant de commander sa bière.

    Par Serge Michel
    Le 13/11/2005
  • Ils veulent tous apprendre le russe

    J'ai acheté tous les journaux, ils ne présentent que trois acteurs: les casseurs qui disent "on casse, on a pas le choix", les flics qui disent "faut ramener l'ordre, on a pas le choix" et les experts qui ont le choix, ils disent tout et son contraire. Rendons justice à l'agent immobilier, il a tout compris. Après sa plaisanterie sur ma poignée de main à la caisse d'épargne, il a appelé son ami prof de lycée.

    Par Serge Michel
    Le 12/11/2005
  • Ecrivain cherche urgent

    Seul moyen de loger là: une chambre dans une famille. Je pousse la porte d'un cordonnier. Il ne connaît personne avec une pièce de trop. Un de ses clients suggère de mettre une annonce dans la vitrine. Bonne idée. Mais le temps que j'en rédige une, il a fermé boutique. C'est que j'ai recommencé plusieurs fois. "Journaliste cherche urgent…", ça va pas. Avec la réputation que se trimballe notre profession, personne ne voudra de moi. "Sociologue cherche urgent…", c'est louche. "Chercheur cherche urgent…", ridicule. 

    Par Serge Michel
    Le 12/11/2005