Derniers articles
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Itinéraire cabossé d’un jeune demandeur d’emploi
Azzedine a 24 ans. Il a quitté l’école en seconde. Il était tout sauf un cancre, pourtant. « J’avais un bon niveau général, mais à cause de mon comportement d’agitateur en classe, les profs m’ont orienté en hôtellerie. Selon eux, aucun lycée n’aurait pris le risque de me donner une place à cause de mon attitude. » A cela, se sont ajoutés des problèmes familiaux, ce qui l’a orienté vers la rue.
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Heureuse comme un pharaon, les pieds dans l’eau !
Comme chaque été, après un passage obligé chez mes parents dans le vieux quartier du Caire de Shobra, je me rends à Hurghada, une ville de la Mer Rouge, connue pour ses excursions de plongée sous-marine. Et cette année encore, je loge à l’hôtel Regina Style. En passant la porte vitrée, on rejoint l’atmosphère paisible de […]
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Quand un témoin de Jéhovah kabyle frappe à la porte d’Idir
Avouez ! Quand les témoins de Jéhovah sonnent à votre porte, vous leur jeter des cailloux, hein ? Hé bien, pas moi ! Moi, j’ai du cœur ! Je m’ouvre aux autres, moi ! Youyous, les chameaux, dialogue des religions et compagnie, j’y crois, monsieur ! Ouais, en fait, c’est surtout que je galérais comme un rat mort chez moi suite à une bonne sieste, en ce mois d'août où tous mes potes sont en vacances. Un témoin de Jéhovah ou un vendeur de carrelage à taquiner, c’est toujours ça de pris.
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Plus d’école le samedi : le grand chamboulement
Dorénavant, les écoliers de France n’auront plus classe le samedi matin. Bonne nouvelle pour certains parents, désastre pour d’autres, qui devront s’organiser afin de faire garder leur progéniture. Pour des enseignants et la FCPE*, ce n’est rien moins qu’une « arnaque », équivalent à une suppression de 60 heures de cours pour les enfants. Ils craignent de manquer de temps pour boucler le programme scolaire dans les délais.
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Lahtifa, bien seule dans sa cité à ne pas « faire le Ramadan »
Une cité et ses jeunes gardiens des murs, qui s’effritent. Un épicier qui fait office d’assistant social pour les pleurnicheurs. Une boulangerie où l’on peut trouver du pain chaud « à toutes heures ». Dans ce quartier de Seine-Saint-Denis on ne peut plus banal, c’est comme ça onze mois dans l’année ! Le douzième est exceptionnel. Le cœur de la cité bat alors à un tout autre rythme. Ce mois-là, c’est celui du Ramadan. Trente jours où l’épicier central, si souvent sollicité durant la journée en période normale, peut pour ainsi dire fermer boutique.
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« Si tu m’appelles mamie, je te fous à la porte »
Huit ans après la canicule de 2003, il est de rigueur de penser aux « vieux » comme à des victimes de solitude, condamnées à la dépendance. Mais un groupe de femmes de Montreuil refuse d'endosser cette image et lutte pour réaliser un projet de maison communautaire de vieillesse, qu’elles ont appelé la maison des Babayagas. J’ai rendez-vous avec elles. J’ai plutôt l’habitude de courir après de petites jeunes, mais un ami m’a encouragé : « Tu devrais parler aux Babayagas, tu verras, elles ont un sacré tempérament. » Je me renseigne sur ce mot ésotérique : d’après la légende russe, les Babayagas étaient des sorcières qui mangeaient les enfants après leur avoir lu une histoire.
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J’ai le quatre-vingt-graisse dans la peau !
Ça fait deux minutes que je cours derrière cette jolie jeune femme. Ma peau ébène attire le soleil. Je transpire abondamment tandis que je tente de la rejoindre. « Il faut que je tienne si je veux la rattraper », me dis-je, et j’accélère encore. Elle porte un short court qui dessine agréablement ses jambes. Je marmonne dans ma barbe, ma foulée n’égale pas la sienne. Mais comment fait-elle pour courir aussi vite ?
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Polémique aux « Césaire » : la cérémonie change de nom
Les morts ne parlent plus, leur descendance, oui. La famille d’Aimé Césaire ne veut pas que le nom de son illustre aïeul, décédé le 17 avril dernier, soit associé à une cérémonie récompensant des artistes afro-caribéens. A Fort-de-France, où le poète repose en héros national, des voix se sont élevées pour empêcher la tenue des prochains « Césaire », le 23 septembre en principe, au théâtre du Châtelet, propriété de la mairie de Paris. Des parents du défunt, ainsi que le maire du chef-lieu martiniquais, Serge Letchimy, ont fait savoir qu’ils désapprouvaient l’intitulé de la manifestation, qui gagne cette année des galons et plus d'argent, grâce à l’entrée en lice, non sans arrière-pensées politiques (le « vote noir » en 2012), de la mairie de Paris et de son chef Bertrand Delanoë parmi les organisateurs. La municipalité sort 100 000 euros de sa poche.
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Paroles d’Irlandaise : « C’est encore un coup des Gitans ! »
Faites un essai, demandez à dix personnes ce qu’évoque le terme « vacances » : si le mot « soleil » n’apparaît pas une seule fois, vous vous trouvez assurément au Groenland. Sous nos climats tempérés, l’héliotropisme est un objectif relativement accessible. Qui aurait donc l’idée de partir en juillet avec pulls, parkas et écharpes ? Personne ? Eh bien, détrompez-vous. Il […]